ORGANIC MACHINERY | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 130 x 275 cm | 2019

LE SAC DU SEMEUR | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 251 x 116 cm | 2018

PAYSAGE AVEC AILLEURS | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 251 x 130 cm | 2018

WHITE THREAD | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 267 x 130 cm | 2019

PARTIDO ALTO | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 294 x116 cm | 2012

HIVER | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 130 x 186 cm | 2020

META-PRINTEMPS | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 130 x 178 cm | 2020

A FLEUR DE PEAU | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 130 x 194 cm | 2020

L’ENFANCE DE L’IDÉE | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 89 x 130 cm | 2020

PERSPECTIVA EM CONFLITO | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 89 x 130 cm | 2021

LE POÈTE DÉPLOIE LE DRAPEAU | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 130 x 291 cm | 2020

L’IMPOSSIBILITÉ DU CIEL | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 267 x 130 cm | 2020

DOBRADINHA | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 195 x 260 cm | 2015

GEOARAPUCA | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 130 x 194 cm | 2012

FRONTAL | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 194 x 130 cm | 2013

DES LIGNES ET DES APLATS (Architectures) | Michael Asbury

Cette série de peintures de Julio Villani porte le titre générique de Collapsible architectures. Ce sont des dessins rapides, presque des esquisses, au fusain sur de l’acrylique ou d’autres apprêts opaques. Elles sont réalisées en dessinant sur une surface encore humide ; les lignes, absorbées par la peinture, acquièrent une qualité picturale, tandis que la peinture est coupée, maculée par les traces de fusain. Elles ne sont ainsi pas tout à fait des peintures, ni plus tout à fait des dessins, mais se situent entre les deux.

Cet entre-deux se perçoit, plus qu’il ne se laisse voir de façon explicite, dans les compositions elles-mêmes. Souvent, l’intersection des tracés se produit à l’extérieur du cadre. Comme si l’artiste, en dressant les lignes d’ancrage, avait développé une composition plus ample et décidé ensuite de capturer, d’encadrer une section dans les limites du périmètre de la toile.

La question primordiale semble ici être la spontanéité de ces formations structurelles. Elles témoignent de l‘attitude de l’artiste vis-à-vis du dessin, c’est-à-dire la quête du simple plaisir que procure le tracé d’une ligne. Cette liberté du trait confère à ces œuvres une qualité sérielle intrinsèque. Les dessins sont composés de ce que l’on pourrait appeler des formes concrètes, des figures géométriques qui semblent libérées de toute connotation figurative, ni représentatives ni découlant de la réalité. Ces mêmes formes concrètes apparaissent dans une série de collages monochromatiques éthérés.

Ici néanmoins, ancrées par les lignes au fusain, parfois matérialisées par la couleur, elles deviennent des quasi-représentations d’espaces architecturaux. En d’autres termes, notre regard impose à ces rapides tracés au fusain sur la peinture fraîche une qualité spatiale qui n’est pas présente, ou moins évidente, dans les collages.

Élaborant sur cette série, Villani rappelle Lygia Clark, renvoyant à sa notion de ligne organique formée par la jonction de deux plans. Les lignes dans la série Architectures naissent de la juxtaposition de plans, puis s’y fondent – comme si Villani rembobinait l’héritage constructiviste vers sa gestuelle d’origine, jusqu’à Joaquín Torres-García peut-être, et à la confrontation menant à la création de l’expression « art concret » par Theo van Doesburg. « Rien n’est plus concret qu’une ligne, une couleur, une surface », disait-il, prônant ainsi une peinture « non abstraite » du réel, dans laquelle les éléments picturaux n’ont d’autres signification que leur propre réalité.

Pourtant ce n’est pas l’origine qui importe ici à Villani, mais le déroulé de références historiques dans son travail, et un étrange processus d’inversion apparaît dans la série Architectures : renvoyant dos-à-dos le concret et l’abstraction, il nous présente une « presque-figuration », dans laquelle la ligne, la couleur et la surface de van Doesburg s’entremêlent à la réalité affective d’un Torres-García.

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VOIR PLUS | ANARCHIVES

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LE SAC DU SEMEUR | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 251 x 116 cm | 2018

PAYSAGE AVEC AILLEURS | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 251 x 130 cm | 2018

WHITE THREAD | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 267 x 130 cm | 2019

PARTIDO ALTO | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 294 x116 cm | 2012

HIVER | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 130 x 186 cm | 2020

META-PRINTEMPS | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 130 x 178 cm | 2020

A FLEUR DE PEAU | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 130 x 194 cm | 2020

L’ENFANCE DE L’IDÉE | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 89 x 130 cm | 2020

PERSPECTIVA EM CONFLITO | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 89 x 130 cm | 2021

LE POÈTE DÉPLOIE LE DRAPEAU | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 130 x 291 cm | 2020

L’IMPOSSIBILITÉ DU CIEL | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 267 x 130 cm | 2020

DOBRADINHA | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 195 x 260 cm | 2015

GEOARAPUCA | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 130 x 194 cm | 2012

FRONTAL | Acrylique, fusain, kaolin sur toile | 194 x 130 cm | 2013

DES LIGNES ET DES APLATS (Architectures) | Michael Asbury

Cette série de peintures de Julio Villani porte le titre générique de Collapsible architectures. Ce sont des dessins rapides, presque des esquisses, au fusain sur de l’acrylique ou d’autres apprêts opaques. Elles sont réalisées en dessinant sur une surface encore humide ; les lignes, absorbées par la peinture, acquièrent une qualité picturale, tandis que la peinture est coupée, maculée par les traces de fusain. Elles ne sont ainsi pas tout à fait des peintures, ni plus tout à fait des dessins, mais se situent entre les deux.

Cet entre-deux se perçoit, plus qu’il ne se laisse voir de façon explicite, dans les compositions elles-mêmes. Souvent, l’intersection des tracés se produit à l’extérieur du cadre. Comme si l’artiste, en dressant les lignes d’ancrage, avait développé une composition plus ample et décidé ensuite de capturer, d’encadrer une section dans les limites du périmètre de la toile.

La question primordiale semble ici être la spontanéité de ces formations structurelles. Elles témoignent de l‘attitude de l’artiste vis-à-vis du dessin, c’est-à-dire la quête du simple plaisir que procure le tracé d’une ligne. Cette liberté du trait confère à ces œuvres une qualité sérielle intrinsèque. Les dessins sont composés de ce que l’on pourrait appeler des formes concrètes, des figures géométriques qui semblent libérées de toute connotation figurative, ni représentatives ni découlant de la réalité. Ces mêmes formes concrètes apparaissent dans une série de collages monochromatiques éthérés.

Ici néanmoins, ancrées par les lignes au fusain, parfois matérialisées par la couleur, elles deviennent des quasi-représentations d’espaces architecturaux. En d’autres termes, notre regard impose à ces rapides tracés au fusain sur la peinture fraîche une qualité spatiale qui n’est pas présente, ou moins évidente, dans les collages.

Élaborant sur cette série, Villani rappelle Lygia Clark, renvoyant à sa notion de ligne organique formée par la jonction de deux plans. Les lignes dans la série Architectures naissent de la juxtaposition de plans, puis s’y fondent – comme si Villani rembobinait l’héritage constructiviste vers sa gestuelle d’origine, jusqu’à Joaquín Torres-García peut-être, et à la confrontation menant à la création de l’expression « art concret » par Theo van Doesburg. « Rien n’est plus concret qu’une ligne, une couleur, une surface », disait-il, prônant ainsi une peinture « non abstraite » du réel, dans laquelle les éléments picturaux n’ont d’autres signification que leur propre réalité.

Pourtant ce n’est pas l’origine qui importe ici à Villani, mais le déroulé de références historiques dans son travail, et un étrange processus d’inversion apparaît dans la série Architectures : renvoyant dos-à-dos le concret et l’abstraction, il nous présente une « presque-figuration », dans laquelle la ligne, la couleur et la surface de van Doesburg s’entremêlent à la réalité affective d’un Torres-García.

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